La théorie quantitative de la monnaie se présente comme un concept économique qui suscite le débat dans le domaine de l’économie. Elle remonte à la Renaissance et s’est formalisée principalement au XXe siècle. La théorie pose un cadre d’analyse des relations entre la masse monétaire, le niveau des prix, et la croissance économique. Découvrez dans cet article ses principes fondamentaux.
Sommaire
ToggleQuelle est l’origine de cette théorie ?
La théorie prend racine dans les travaux des économistes de la Renaissance. Ses principaux acteurs sont :
- Copernic ;
- Jean Bodin ;
- Irving Fisher.
C’est Irving Fisher qui, au début du XXe siècle, a formalisé cette idée dans son équation célèbre MV = PT. Cette équation montre que le nombre de monnaie qui circule (M) multipliée par la rapidité de circulation de cette monnaie (V) équivaut au niveau global des prix (P) multipliés par le volume des transactions (T). Ce principe de base nécessite qu’une croissanc de la masse monétaire, à vitesse de circulation et volume de transactions constant, provoque une montée similaire du niveau général des prix. Par contre, la baisse de la masse monétaire conduirait à une réduction des prix. Cette relation directe entre quantité de monnaie et niveau des prix se trouve être le cœur de la théorie quantitative.
Quel est l’impact de cette théorie ?
L’impact de la théorie sur la politique monétaire est assez grand. Les banques centrales qui contrôlent l’offre de monnaie se servent de cette théorie comme base pour leurs décisions en termes de taux d’intérêt et d’autres instruments de politique monétaire. De fait, en régulant l’offre de la monnaie, ces banques peuvent agir sur le niveau des prix voire maîtriser l’inflation. Face à une hausse des prix, une banque centrale pourrait donc réduire la quantité de monnaie en circulation pour baisser l’inflation. Par contre, lors de la récession ou de la déflation, une augmentation de la masse monétaire pourrait booster l’activité économique et augmenter les prix. Cette approche simplifiée ne prend pas en compte la complexité des économies modernes et l’interaction de multiples facteurs qui agissent sur l’inflation et la croissance.
Quelles sont les limites de la théorie ?
La théorie a été un pilier de l’économie pendant de nombreuses années, mais elle présente des limites. Ainsi, l’une des principales limitations de cette théorie est l’hypothèse de la constance de la vitesse de circulation de la monnaie (V). Dans la réalité, V peut varier selon plusieurs facteurs économiques et sociaux, ce qui rend la relation entre M et P moins directe et prévisible. Par ailleurs, la théorie se concentre en grande partie sur le niveau global des prix et ne tient pas vraiment compte des autres variables économiques importantes telles que :
- Le chômage ;
- La croissance du PIB ;
- La balance commerciale.
Dans les économies modernes, où les marchés financiers tiennent un rôle important et où les comportements économiques sont complexes, la relation entre la quantité de monnaie et l’inflation peut être influencée par de nombreux autres facteurs.
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