Quitter son emploi pour se lancer dans un projet de reconversion professionnelle est une décision audacieuse qui mérite assez de réflexion. Elle demande plus de réflexion, car vous devez trouver un projet intéressant pour faire de cette transition une réussite. Mais cette idée séduit de plus en plus de salariés en quête de nouveaux horizons de nos jours. Cependant, cette démarche soulève une interrogation cruciale : peut-on bénéficier du chômage après une démission pour reconversion professionnelle ? Le présent article a pour but d’explorer cette question et d’apporter des éléments de réponse clairs.
Qu’est-ce qu’une reconversion professionnelle ?
La reconversion professionnelle est un processus auquel font recours de nombreux salariés de nos jours. Elle désigne le processus par lequel un salarié décide de changer de métier, de secteur ou de fonction. Le recours à ce processus a généralement pour but de répondre à de nouvelles aspirations ou à des contraintes personnelles. Cela peut résulter d’un désir de développement personnel, d’une quête de sens ou d’un besoin de s’adapter à l’évolution du marché du travail. La reconversion professionnelle implique généralement :
- une nouvelle formation ;
- une acquisition de nouvelles compétences ;
- une réorientation complète de la carrière.
Quelles sont les conditions d’éligibilité au chômage après une démission pour reconversion professionnelle ?
Lorsque vous démissionnez pour une reconversion professionnelle, vous devez remplir plusieurs critères pour bénéficier du chômage. Tout d’abord, votre projet de reconversion doit être reconnu comme sérieux et réaliste. Cette reconnaissance passe par un accompagnement obligatoire par un Conseil en Évolution Professionnelle (CEP). Ce dernier doit valider la faisabilité et la pertinence du projet. Une attestation de validation délivrée par le CEP est essentielle pour prétendre aux allocations de chômage.
Il faut noter que les projets de reconversion privilégiés par la commission sont ceux nécessitant une nouvelle formation et ceux qui concernent la création ou la reprise d’entreprise. Pour les projets nécessitant une formation, vous devez présenter le projet, les caractéristiques du métier, la formation envisagée et les modalités de financement ainsi que les perspectives d’emploi à la fin de la formation. En ce qui concerne les projets sur la création ou la reprise d’entreprise, vous devez soumettre les caractéristiques du projet et les perspectives du marché, le financement ainsi que les moyens techniques et humains disponibles.
Ensuite, vous devez justifier un nombre minimum de temps de travail. Vous devez justifier une activité salariée d’au moins 130 jours ou 910 heures (environ 6 mois) au cours des 24 mois précédant la démission. Cette durée d’activité est réduite à 36 mois pour les salariés de plus de 53 ans. Enfin, après la démission, une inscription à Pôle Emploi est indispensable pour déposer une demande d’allocation. L’inscription doit être faite dans les 12 mois suivant votre démission.
Comment toucher les allocations chômage ?
Pour percevoir les allocations chômage, vous devez respecter plusieurs engagements. Vous devez suivre les actions définies avec votre conseiller Pôle emploi dans le cadre de votre projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE). Vous devez assister à tous vos rendez-vous. Vous devez également chercher activement un emploi ou travailler sur un projet de création ou de reprise d’entreprise. Le refus de deux offres raisonnables d’emploi peut entraîner une sanction. Chaque mois, vous devez actualiser votre situation et déclarer vos revenus éventuels.
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Entrepreneur et passionné de la technologie blockchain, Alexandre conseille les entreprises sur les stratégies financières.
